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Comment revitaliser la scène musicale underground à Lyon aujourd’hui ?

tristanbailly83

Salut la communauté,

Je voulais lancer une discussion sur un sujet qui me tient à cœur : comment peut-on, concrètement, renforcer la scène musicale alternative et underground lyonnaise aujourd’hui ?

On sait tous qu’à Lyon, il y a une scène vibrante, avec des concerts DIY, des collectifs engagés, des événements hybrides mêlant musique, art visuel, ou militantisme. Pourtant, malgré cette énergie, beaucoup de projets semblent peiner à trouver un public, à obtenir des lieux, ou simplement à faire perdurer leur existence.

Alors ma question est simple :

Qu’est‑ce qui marche aujourd’hui, selon vous, pour soutenir ces initiatives ?
Est‑ce qu’être présent.e à un concert suffit, ou faut-il aller plus loin que le simple ticket d’entrée ?
Faut-il créer des liens plus forts entre artistes, lieux, médias et communauté via des outils comme Metaprodz ?
Avez-vous des expériences positives à partager : un projet qui a réussi grâce à la solidarité locale, un lieu ou un collectif qui a trouvé une nouvelle vie, ou au contraire des difficultés à surmonter ?

J’ai aussi lu cet article qui explore bien cette question des lieux underground à Lyon et les défis qu’ils rencontrent : https://www.rue89lyon.fr/dossier/a-lyon-les-lieux-underground-cherchent-lalternative. Ça m’a donné plein d’idées, et j’aimerais savoir si vous y retrouvez votre propre vécu ou vos réflexions.

Je serais vraiment intéressé par vos retours, idées, frustrations comme réussites. Merci d’avance pour vos témoignages !

nouckey

tristanbailly83

Je dirais qu’il y a un spectre d’engagement et à chacun·e de choisir où il veut mettre le curseur à différents moments de sa vie :

Aller aux concerts et payer sa place c’est super
En faire la promo autour de soi, ramener des amis c’est le top
Se rapprocher des collectifs ou des lieux qui proposent des soirées qu’on aime pour proposer son aide, pour moi c’est une manière d’aider concrète et qui permet de mieux comprendre les enjeux et de répondre à une partie de tes questions
Une fois cette étape effectuée, ne pas hésiter à se lancer en tant qu’organisateur (pas forcément tout seul) et plus simple bénévole/petite main.
Tous les lieux alternatifs qui existent encore malgré les difficultés sont des expériences positives et le fruit de soutiens locaux entre bénévoles, public et artistes. Les difficultés sont souvent politiques, la fermeture des squats est une problématique (pas que pour l’artistique mais aussi pour l’hébergement), il y a un manque de soutien financier pour les mises aux normes qui sont demandées.
Le lien que tu donnes est un dossier qui rassemble un article sur le kraspek et un sur le sonic, je ne sais pas à quoi tu fais référence.

Hazam

tristanbailly83
il faudrait peut-être commencer par préciser ce qui est entendu par “underground”.
parle t’on de la nature même des expressions artistiques ? (que ce soit de la musique, du graphisme, des performances, du théâtre, des expos, etc.)
parle t’on des lieux qui accueillent ces expressions artistiques ?
parle t’on des deux ?
Tom Cora disait que la politique dans la musique commence avec la façon dont on fait de la musique, comment on la diffuse, comment on organise des concerts. Mais il est clair que certains lieux sont soumis à des impératifs économiques alors que d’autres non ou en tous les cas presque pas et qu’ils privilégient l’auto-gestion.
Il y a également des lieux, des orgas, des évènements qui font appel à des subventions publiques : je ne vais pas rentrer dans ce débat vieux comme le monde mais on peut penser que recevoir de telles subventions ce n’est pas être underground ; on peut aussi penser que les lieux qui reçoivent de ces subventions servent de passerelles entre l’underground et un espace plus large, plus visible, touchant plus de personnes (un exemple qui me fait toujours marrer : le premier concert de Fontaine DC a eu lieu en janvier 2019 au Sonic… depuis le groupe remplit les grandes salles).
Je pense donc que le niveau d’implication de chacune et chacun dépend d’abord et surtout de la façon dont iel envisage l’underground et son rapport avec. Par exemple être bénévole au Marché Gare - et avoir des places gratos pour les concerts - ce n’est pas la même chose qu’organiser des concerts à Grrrnd Zero. Pourtant, l’un n’est pas forcément plus déméritant que l’autre bien qu’à titre très personnel j’ai forcément une nette préférence pour le deuxième cas. Mais est ce que cela fait de moi une personne “underground” ? non.